L’unité de recyclage du textile « Karama recyclage » a démarré, mardi à la zone industrielle de Tétouan, la production en employant 60 ouvrières qui s’adonnaient auparavant à la « contrebande vivrière » au point de passage de Bab Sebta.
Cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence notamment du directeur du Centre régional d’investissement (CRI) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Jalal Benhayoun, du directeur provincial de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) à Tétouan, Taoufik Benhlima, de représentants de l’Agence pour la promotion et le développement du Nord (APDN) et d’autres partenaires, a été marquée par la signature de contrats de travail à durée indéterminée (CDI), avec une avance de 50% sur salaire, à l’occasion du mois sacré de Ramadan, au profit de 60 femmes touchées par la pandémie de la Covid-19 et la récession économique dont souffre la région, après la fermeture du passage de Bab Sebta.
Cette unité industrielle, érigée sur une superficie de 1.500 m2, s’inscrit dans le cadre de l’accélération de la mise en œuvre, par la Wilaya de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et ses partenaires, du Programme intégré du développement économique et social de la province de Tétouan et de la préfecture de M’diq-Fnideq.
Dans une déclaration à la presse, Fatima Aharcham, chef de service « analyse des projets, actes administratifs et aides à l’obtention des autorisations à l’annexe du CRI de Tétouan, a souligné que cette initiative est le couronnement d’un travail participatif mené par la Wilaya de la région, la province de Tétouan, la préfecture de M’diq-Fnideq, l’APDN, le CRI de la région, l’ANAPEC, l’administration des douanes et impôts indirects, et la direction provinciale de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique.
Les efforts déployés par tous les partenaires ont contribué à l’installation de ce genre d’unités industrielles, qui visent à recycler et à revaloriser le textile, en vue de créer des opportunités d’emploi au profit des catégories en situation de précarité, en particulier les femmes qui se livraient auparavant à la contrebande vivrière, a fait savoir la responsable, notant que cette unité industrielle, qui contribuera au décollage économique de la région dans ce contexte particulier, consiste, dans une première phase, à trier, découper et à emballer les vêtements.
Dans une seconde phase, la future unité de la société, actuellement en cours de réalisation au niveau de la zone industrielle Tétouan Park, permettra le renforcement des volets recyclage et revalorisation des déchets textiles, à travers leur transformation en fibres et en intrants pour d’autres industries comme l’automobile, a-t-elle précisé.
Mme Aharcham a assuré que cette unité industrielle, qui s’inscrit dans le sillage de la nouvelle dynamique pour le développement économique local, vise à contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population locale face aux impacts de la pandémie du coronavirus, d’une part, et à poser les premiers jalons d’une économie verte et circulaire, potentiel vivier pour l’emploi, d’autre part.
Pour sa part, le directeur de l’entreprise « Karama recyclage », Abdelkarim Moumni, a affirmé que cette unité industrielle, la deuxième après celle installée à Nador, vise à contribuer à la création d’opportunités d’emploi pour les personnes en situation de précarité, en particulier celles qui travaillaient auparavant dans la contrebande vivrière, notant que l’entreprise assure le transport gratuit, la formation et la couverture médicale à ses salariées.
« Après l’achèvement de la construction de la future usine, qui sera installée à Tétouan Park, le nombre d’emplois directs sera porté à 500 », a relevé le responsable, notant que ce projet ambitionne d’offrir aux bénéficiaires un travail décent, pour améliorer leurs conditions de vie.
Le programme intégré de développement économique et social de la préfecture de M’diq-Fnideq et de la province de Tétouan, pour lequel une enveloppe budgétaire d’environ 400 MDH a été allouée, vise à promouvoir l’investissement, en vue de créer des opportunités d’emploi et d’améliorer les conditions économiques et sociales de la population, en particulier des femmes et des jeunes.