Climat: le Peace Boat est à Tanger
Le Peace Boat, une ONG japonaise oeuvrant pour la sensibilisation au changement climatique et au développement durable, a fait escale, mardi au port de Tanger et ce, dans le cadre de son 101e voyage mondial pour la paix et la durabilité.
L’escale fait partie du programme des jeunes Ambassadeurs de l’océan et du climat lancé le 24 mai depuis la Valette (Malte). La première étape du périple du Bateau de la paix, qui transporte des jeunes dirigeants de l’océan Pacifique, de l’Océan Indien et des Caraïbes actifs sur les questions liées au changement climatique et à la dégradation des océans, a été Grenade (Espagne).
Après Tanger, sa deuxième escale, le bateau amarrera à Ponta Delgada (Portugal), avant de mettre le cap sur sa destination finale, New York.
Lors de cette escale, les jeunes leaders ont pris part à une série d’activités et rencontré des représentants de la jeunesse et de la société civile travaillant sur les questions environnementales et le changement climatique.
Au programme également une réunion de haut niveau à bord du Peace Boat sur le changement climatique et les Objectifs du développement durable (ODD) avec la participation d’officiels, de représentants des Nations unies, de la société civile, de la jeunesse et du corps diplomatique.
Intervenant dans le cadre du panel: Education et changement climatique, Rajae Chafil, directrice du Centre de compétence changement climatique, 4C Maroc, a souligné la centralité de l’éducation dans la réponse mondiale au changement climatique.
L’éducation, a-t-elle observé, aide à mieux comprendre la problématique et surtout à « être mieux préparés à faire face aux effets du réchauffement climatique ». Elle augmente les connaissances sur le climat parmi les jeunes et encourage des changements dans leurs attitudes et leurs comportements.
L’éducation et la sensibilisation, a-t-elle ajouté, jouent un rôle essentiel dans l’accroissement des capacités des communautés en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et prépare les femmes et les hommes à adopter des styles de vie plus durables.
Pour sa part, Latifa Daadaoui, coordinatrice nationale du programme Erasmus + Maroc, a mis en relief les efforts du Maroc dans la lutte contre le changement climatique. Le Royaume, a-t-elle rappelé, a fait de « grands progrès » en ce qui concerne ses stratégies environnementales et son leadership en matière d’énergies renouvelables.
Elle a cité, à cet égard, la centrale solaire Noor, et plus récemment le classement du Maroc juste derrière la Suède parmi les meilleurs pays qui s’adaptent au changement climatique.
Afin de lutter efficacement contre les changements climatique, il est nécessaire de sensibiliser les gens, « mais aussi les amener à agir. Les faire paniquer, car, a-t-elle dit, le changement climatique est une réalité et son effet est déjà visible partout ».
Mme Daadaoui a, dans ce contexte, appelé les universités à mener le changement des mentalités, étant donné que ces espaces de formation influencent des « milliers d’étudiants et de futurs leaders ».
« Ce voyage nous offre l’occasion de partager avec les jeunes du monde entier les réalités du changement climatique dans nos pays », a déclaré à la MAP Elsei Tellei, une jeune ambassadrice de l’océan et du climat venue de l’île de Palau, dans le Pacifique.
« Nous voulons convaincre les jeunes et les responsables que nous rencontrons du danger du changement climatique, et de son impact sur la planète », a-t-elle poursuivi.
De son côté, Nathaniel Soon, de Singapour, a souligné que ce périple permet, outre le partage des expériences des jeunes, de penser collectivement aux solutions face aux dangers actuels et futurs du changement climatique.