Drame à Tanger : décès d’un bébé de huit mois dans une crèche
De nouveaux éléments officiels ont révélé des détails bouleversants concernant le décès d’une fillette âgée de huit mois dans une crèche située au quartier Bir Chifa, dans l’arrondissement de Bni Makada à Tanger, un drame qui a profondément choqué les habitants de la ville.
Les parents de la victime avaient déposé une plainte auprès du service de police de Bni Makada pour « chute accidentelle suspecte », après avoir été informés par la responsable de la crèche que leur enfant serait tombée d’un endroit surélevé. Transportée en urgence à l’hôpital lundi, la fillette a succombé à ses blessures graves malgré les soins prodigués.
Cependant, les investigations menées par la police judiciaire, appuyées par l’analyse des enregistrements des caméras de surveillance à l’intérieur de la crèche, ont révélé une tout autre réalité. Les images montrent qu’une fillette de 8 ans, présente dans le cadre d’un programme de « soutien linguistique », avait été chargée par une employée de s’occuper du bébé. Incapable de la porter correctement, l’enfant l’a laissée tomber à plusieurs reprises, provoquant de graves blessures à la tête et une hémorragie interne fatale.
Sur instructions du parquet compétent, toutes les personnes impliquées ont été entendues, notamment la gérante de la crèche, l’employée, ainsi que les parents de la fillette de 8 ans. Cette dernière a été confiée à son père, aucune responsabilité pénale ne pouvant être retenue contre elle, tandis que la gérante et l’employée ont été placées en garde à vue pour approfondissement de l’enquête.
Les premières constatations indiquent que la crèche disposait bien d’une autorisation légale, mais que les conditions d’accueil y étaient jugées « inadaptées et peu sûres ».
Il convient de noter que la fillette à l’origine de l’accident est scolarisée en deuxième année du primaire dans une école du quartier Bni Makada et fréquentait la crèche après les cours en raison de l’emploi du temps de ses parents.
Les enquêteurs ont également découvert que la mère de cette enfant faisait l’objet d’un mandat de recherche pour émission de chèque sans provision ; elle a été interpellée et remise aux services compétents.
Ce drame tragique relance le débat sur la nécessité de renforcer le contrôle et les normes de sécurité dans les établissements d’accueil des tout-petits, afin de garantir leur protection et prévenir toute négligence.



