Tanger: une rencontre examine l’introduction en bourse comme alternative de financement des PME

MAP

Une rencontre organisée, jeudi à Tanger, a examiné l’introduction en bourse comme alternative de financement des petites et moyennes entreprises (PME) en croissance.

Organisée conjointement par la commission « Amélioration de l’environnement économique régional » de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Conseil régional de l’Ordre des experts comptables, la Bourse de Casablanca et la société de conseil O’finance, cette rencontre a pour objectif de sensibiliser les PME de la région quant aux potentialités de financement à travers l’introduction en bourse.

Cette rencontre, à laquelle ont pris part nombre de dirigeants de PME dans la région du nord, a également été l’occasion de mettre en avant le rôle du marché boursier dans le financement de la croissance et l’accélération du développement des PME.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le président de la CGEM Nord, Adil Rais, a indiqué que cette rencontre vise à présenter aux opérateurs économiques de la région la possibilité de se financer par la bourse.

Les entreprises cherchent des financements pour leur croissance, pour leurs investissements ou pour équilibrer leur bilan, et la bourse constitue un atout fondamental pour ce faire, a précisé M. Rais, mettant en avant l’assouplissement des règles ainsi que la création du deuxième marché, qui peuvent rendre l’introduction en bourse plus simple pour les PME.

Le Maroc ne peut pas se développer sans investissements, et l’investissement doit être financé soit par fonds propres, par crédit bancaire ou par un financement tel qu’offre la bourse, a-t-il poursuivi, expliquant que cette alternative de financement offre des possibilités importantes pour l’équilibre du « haut de bilan », puisqu’il s’agit d’un apport en fonds propres, sans endettement, et qui permet à l’entreprise de se structurer plus rapidement et aller de l’avant.

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M. Rais a également mis l’accent sur la nécessité de veiller à l’élargissement de la base des PME qui s’introduisent en bourse, estimant que cela constituera sans nul doute une preuve de la bonne santé de l’industrie marocaine.

La CGEM oeuvre ainsi, aux côtés de la Bourse de Casablanca et l’ensemble des entreprises de la région, afin que le financement à travers l’introduction en bourse devienne plus accessible et plus facile pour les PME, a-t-il affirmé.

Pour sa part, le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a fait savoir que l’idée principale de cet événement, entièrement destiné aux PME, est que ces entreprises « sont les bienvenues à la Bourse de Casablanca ».

Les PME peuvent parfois avoir l’impression que la bourse est intimidante et qu’elle est réservée uniquement aux grandes entreprises, d’où l’organisation de cette rencontre qui vise à rassurer les PME de la région Nord quant à l’introduction en bourse, a noté M. Senhaji.

Il s’agit de demander aux dirigeants des PME de la région de considérer la bourse comme un moyen de financement qui peut être puissant, pérenne, et qui peut aider à structurer et à institutionnaliser leurs entreprises, a expliqué le responsable.

Au niveau de la région Nord, trois entreprises sont cotées à la Bourse de Casablanca, à savoir Med Paper, Afric Industries et Aluminium du Maroc, a relevé M. Senhaji, espérant que plusieurs autres entreprises de la région seront intéressées par entamer le dialogue pour une éventuelle introduction en bourse.

Cette rencontre a également été marquée par les interventions de Omar Amine, associé fondateur à O’finance et de Nafeh Agourram, président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ayant porté sur les potentialités de financement des PME à travers l’introduction en bourse.

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